11 Juin 2016
Beau du jeudi ne va pas au dimanche. une fois de plus le vieux dicton va se vérifier. Après une dissipation des brouillards vers 7 heures du matin jeudi, ceux ci sont revenus en force jusqu'en milieu de matinée.
Evaporation, recharge des nuages, condensation et pluies nouvelles jusqu'à ce que le cycle s'arrête.
Un petit tour au jardin, piocher dans la gadoue n'est pas très glamour mais si on ne fait pas au moins semblant de bousculer l'herbe, elle va tout envahir. En plus çà donne l'impression d'être utile. Il faudrait pouvoir faire la même chose avec les nuiseux, à la pioche, à la faux.
Tel le Roi de la Cour des Miracles fauchant les chevaliers du guet devant Notre-Dame de Paris. Les bons procédés se perdent. Maintenant on colle une banderole "Faut pas fermer" et on a fait son devoir .
Plus civilisé, mais totalement inefficace. Le mauvais temps, c'est comme les impôts, le pauvre peuple a toujours connu çà.
J'ai souvenir de 1983, ou pendant deux mois il n'y eu pas un jours sans pluie. De 1976 qui caricatura à jamais le cultivateur se remplissant les poches avec l'impôt sécheresse.
Plus loin de nous les archives parlent de l'année terrible 1816, où le préfet écrit à Paris pour lui signaler que les vosgiens mangent de l'herbe.
Le mauvais temps a toujours existé mais les climatologues et les O M G parlent d'un doublement des catastrophes naturelles provoquées par le réchauffement climatique. Il faut s"attendre en moyenne à des phénomènes de plus en plus violents.
Quand ces jours ci, Diana se lamente sur son jardin ravagé par la grêle, quand un cultivateur déplore des dizaines d'hectares de cultures dévastées, quand plus de 700 communes en France ont eu les pieds dans l'eau, certains disent qu'il ne faut pas parler de catastrophe naturelles mais culturelles, causées par les actions de l'homme.
Dans nos pays occidentaux nous sommes tous peu ou prou émetteurs de carbone. Mais alors qu'une partie de la population essaie d'être plus vertueuse, une autre partie, souvent composée de ceux qui ont le pouvoir, semble avoir tout intérêt à polluer ou à voter des lois qui encouragent cette pollution.
Le feu vert à des herbicide tueurs d'abeilles.
L'approbation du nucléaire à tout prix.
L'interdiction du bio dans les cantines scolaires.
La fermeture de collèges avec en corolaire l'augmentation des trajets en bus pour les enfants.
La centralisation des institutions avec les nouvelles grandes régions entrainant là aussi une explosion des déplacements.
Peut-être qu'un jour Diana ne tempêtera plus en voyant son jardin dévasté :
"-Grêle de merde " mais " Lois de merde"