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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Nous sommes tous atteints d'ultracrépidarianisme.

Nous sommes tous atteints d'ultracrépidarianisme.

Cette vidéo passionnante nous fait découvrir la nature du mal dont souffrent 100 % des français, du moins tous ceux qui sont en âge de pouvoir parler. Cette pathologie s'est aggravée depuis le mois de mars dernier. Le confinement, les journées passées à tourner en rond chez soi, ont amené tout un chacun à dévorer les publications sur la pandémie pour donner son avis, toujours éclairé.  Tout le monde avait d'un côté, la solution à apporter au problème et de l'autre, une vision assez négative sur le bien-fondé des mesures prises par le gouvernement.

Nous sommes ainsi, noyés sous une avalanche de fake news, de reportages bidons, de déclarations à la noix de tel ou tel scientifique ou personnalité.  Avec son traitement à la chloroquine, le professeur Didier Raoult a beaucoup divisé.

En un rien de temps, 60 millions de compatriotes sont devenus des experts et savaient tout sur ce médicament. L'attitude de dirigeants irresponsables, tel notre ami Trump qui était un ardent défenseur de cette molécule, n'a fait que jeter un peu plus le trouble.

Mais parmi toutes ces déclarations à l'emporte-pièce, il y en a des plus graves les unes que les autres. L'autre jour, j'ai interpellé une connaissance sur Facebook, ou plutôt, la connaissance d'une connaissance.

Dans une vidéo de 20 secondes qu'il partageait, on voyait un soi-disant député canadien avertir la population que, sous le prétexte de vacciner les personnes à risque, on les euthanasiait.

Enfin c'était ce que le petit texte présentant cette vidéo affirmait. Les paroles de cette personne étaient inaudibles, du volapuk. Et voilà le tour était joué. Il ne fallait surtout pas se faire trouer la peau si on tenait à sauver celle-ci.

La situation actuelle est suffisamment dramatique et anxiogène sans qu'il soit besoin que des abrutis, des fous furieux, en rajoutent une couche avec des annonces truquées et des soi-disant reportages qui sont en fait bidonnés.

Le gouvernement lance suffisamment de bobards pour qu'il ne soit pas besoin d'en rajouter.
Même si officiellement, les masques ne servaient à rien pendant un certain temps, ils sont utiles de même que tous les autres gestes barrière.

Non, la multiplication des tests n'a pas pour but de prouver que la maladie progresse afin de pouvoir nous confiner de nouveau.

Oui, les vaccins, dont nous manquons en ce moment, sont la seule solution qui puisse laisser espérer enrayer l'épidémie, comme ils ont permis de stopper chez nous, la variole ou la polio. Si malheureusement, des personnes âgées décèdent dans les Ehpad après s'être fait vacciner, il ne faut pas oublier que ce sont des lieux où l'on meure beaucoup, même en temps normal.

Un jour, je venais de quitter la chambre de ma mère aux Sentiers d'Automne à Bains les Bains. Thérèse Thiéblemont m'a demandé de ses nouvelles. Elle m'a dit :

" De toute façon, quand on rentre ici, on sait comment on va en sortir ? "

De grâce, messieurs les détracteurs atteints d'ultracrépidarianisme*, même avec la meilleure volonté du personnel, et je n'ai rencontré pendant le séjour de ma mère que des personnes compétentes et dévouées, la situation dans ces établissements est difficile. Ne l'aggravez pas par vos paroles inconsidérées.

Si vous avez une mère ou une personne de votre famille qui réside là, ayez pitié d'elle, et de vous par la même occasion, car ainsi vous n'aurez pas, après son décès à vous traiter de parfait salaud. Imaginez ce que peut être la vie pour les résidents. Ils n'ont plus droit à des sorties. Au mieux, ils peuvent recevoir une fois par semaine la visite de deux personnes seulement, pendant une demi heure.

J'ai entendu Thomas René se plaindre au téléphone que les visites, quand il était au centre de rééducation, soient interdites. C'était un crève-cœur.
Non messieurs les je sais tout, par vos partages fallacieux, n'influencez pas la décision des personnes fragiles ou de leur représentants, de se faire vacciner. Cela pourrait leur permettre de circuler plus librement, de voir régulièrement leur famille. La vaccination aura moins d'effets secondaires que de rester enfermé. C'est vous qui en vous opposant à cette campagne de soins, êtes les assassins.

C'est vous qui, s'il y a trop de personnes qui vous écoutent, allez condamner un père, une mère, à rester cloîtrés dans leur chambre, coupé du monde et attendant en vain jour après jour, l’autorisation de voir leurs enfants, autrement que quelques minutes, et d'avoir le droit de les embrasser.

Peut-être avez vous une mère en maison de retraite ? Dans ce cas, vous avez sans doute refusé qu'elle soit vaccinée.

Pour son bien, avez vous dit. En fait pour avoir la satisfaction de manipuler autrui.

*Maintenant la difficulté pour vous sera de placer, mine de rien, ce terme lors d'une conversation, par exemple à la fin d'un repas de famille. Le plus simple c'est de dire à vot' beauf', celui que vous n'aimez pas trop, parce qu'il a une plus grosse voiture que vous, un 4/4 Jeep Cherokee avec peinture métallisée, même qu'il ne veut pas l'amener à la station de lavage, de peur des rayures, alors il n'est pas près de faire le Dakar. Donc vous dites :

" Nous sommes tous atteints d'ultracrépidarianisme. "

Il va être tellement surpris que ça va lui clouer le bec.
Mais attention de ne pas vous emmêler les pédales. C'est pas le genre de truc à sortir quand on est un peu pompette.

 

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J
Sutor ne supra crepidam ! <br /> <br /> Ainsi nous serions tous, plus ou moins, des "experts-procureurs" ou "procureurs-experts". Je me demande si, finalement, à part être un inoubliable Devos https://youtu.be/hz5xWgjSUlk je ne préférerais pas des « Gaulois réfractaires », expression qui me parait plus "poétique". J’allais écrire plus parlante mais ce n’est pas le moment vu la définition du titre « Nous sommes tous atteints d'ultracrépidarianisme. » : action de parler et de donner un avis sur des sujets pour lesquels nous n’avons pas de compétences avérées ; autrement dit quelque chose d’approximatif comme PARLER pour ne rien dire. <br /> « Cordonnier, pas plus haut que la chaussure », ce qui équivaut à l’expression moderne « à chacun son métier, les vaches seront bien gardées », pourquoi pas ? Mais alors, le Monde ne finirait-il pas par devenir extrêmement silencieux et ceux qui veulent nous faire taire (ici-même en France) ne seraient-ils pas et train de gagner leur funeste et méprisable projet ?<br /> <br /> Une chose est sûre, en venant régulièrement sur ce site de Les Voivres, on mourra moins idiot. On en apprend tous les jours et si on pourra toujours nous taxer d’ECRIRE pour ne rien dire, il est possible, voire probable que, grâce à lui, la notion d’« ultracrépidarianisme » s’éloigne au fur et à mesure de la parution de certains de ses truculents.billets. <br /> <br /> S’agissant de la vaccination, je suis pour avec, comme beaucoup au départ, l'interrogation sur la sécurité du vaccin au regard de son élaboration étonnamment rapide.<br /> J’ai, en quelque sorte, expérimenté un vaccin de la grippe quand j’étais en garnison à Strasbourg et mon carnet de vaccination est largement à jour depuis ma plus tendre enfance, surtout qu’aux "Enfants de Troupe", il n’était pas question de barguigner pour, par exemple, le fameux TABDT https://alternatives-pyrenees.com/2021/01/11/tabdt-quand-les-militaires-vaccinaient/ <br /> <br /> MAIS, pour ce qui concerne les maisons de retraite, je n’en ai pas une bonne image comme celle, du côté de Mirecourt, où ma mère s’est retrouvée en fin de vie pour décéder (elle n’avait pourtant que 71 ans) en octobre 1979. Pour lui avoir rendu visite et constaté l'état de ce mouroir avant mon départ, j’en culpabilise encore aujourd’hui avec pour seule excuse d’avoir été alors en service détaché en Arabie Saoudite.<br /> Plus tard, ici à La Flèche, plusieurs visites à des connaissances et/ou amis dans des maisons de retraite (publiques ou privées) et/ou EHPAD ne m’ont guère fait changer d’avis - même s’il faut reconnaitre des progrès depuis les années 70 - d’autant que cette virulente pandémie n’a pas arrangé les choses.<br /> https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/on-les-a-condamnes-avant-meme-qu-ils-ne-soient-contamines-ces-residents-d-ehpad-qui-ont-ete-prives-d-hopital-au-plus-fort-de-l-epidemie-de-covid-19_4047037.html<br /> <br /> Si on peine à démêler le vrai du faux, tout n’est pas - du moins je l’espère - que fake news comme par exemple ce Directeur d’Établissement déplorant d'une impuissance navrante, je cite : « Trop peu de nos salariés se sont fait vacciner » alors que ce serait la moindre des choses ; ou encore la Présidente de la Région Pays de Loire regrettant à propos du vaccin Valneva, je cite à nouveau : « la France a-t-elle raté son premier vaccin ? »<br /> <br /> En conclusion : sanitairement, économiquement, écologiquement, socialement, moralement et psychologiquement, oui nous finissons tous (d'une façon ou d'une autre) par être atteints.
Répondre
L
Je crois qu'on ne peut pas comparer les conditions de vie dans la majorité des Ehpad d'aujourd'hui avec celles d'y il y a 20 ou 30 ans. Mais la solitude est toujours la même.