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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Traduction par Mr Noël Jean de l'article sur Himmler

Vie locale / Message

L'Allemagne face à son histoire

12 oct. 2014 Par jeannot88 Réagir

Mr Noël Jean nous avait envoyé la reproduction d'un article de journal relatant la fuite d'Himmler, un des responsables nazis de la solution finale, mais aussi celui qui avait transmis les ordres de Hitler de tenir coûte que coûte dans les Vosges à l'automne 1944. Cet ordre avait été suivi d'arrestations parmi la population, d'évacuations forcées, de déportations, d’exécutions et de destructions de villes et villages complets.

Dans le même temps,la lutte contre les maquis, nombreux dans la région avait infligé des pertes terribles aux résistants.

Voici relaté par Mr Noël Jean dans quelle circonstance il a trouvé ce texte. Vie locale / Message

L'Allemagne face à son histoire

12 oct. 2014 Par jeannot88 Réagir

« Ce même 5 septembre 1944, Himmler effectue une visite éclair à Gérardmer à la villa Chevalier où il a convoqué les responsables de l’armée allemande et des S.S. Deux mots d’ordre :

tenir coûte que coûte le massif Vosgien jusqu’au printemps 1945 et pour ce faire réquisitionner les populations civiles afin d’entreprendre des travaux de fortification ;
intensifier la lutte contre le maquis en accentuant les opérations de représailles à l’égard des villes et villages afin de couper les maquis de leurs bases.

A Bruyères, ces premiers jours de septembre sont rythmés par un harcèlement du maquis et particulièrement par le groupe grand-père de Beauménil. Mais les S.S. et les miliciens menés par Klaus Barbie appliquent les consignes de Himmler. »

Au retour d'un voyage familial et touristique en Allemagne, ces quelques lignes, tirées du blog de Bernard Munier, m'ont interpellé d'autant que, coïncidence ou pas, je venais de prendre, dans le hall d’accueil de la gare de Triberg et parmi d'autres documents muraux relatifs à l’histoire de la région, la photographie d'un extrait de Presse relatant un passage concernant la fin de la guerre 39-45 et dont on pourra lire la traduction dans la partie "Images" de ce message.

Mr Noël Jean est en train de traduire cet article il nous a partagé le premier jet.

Mr Noël Jean est en train de traduire cet article il nous a partagé le premier jet.

Merci à Mr Noël Jean pour ce partage qui complète nos renseignements sur cette époque.

Article de Presse

Traduction (première partie) PAR MES SOINS, PROVISOIRE ET PARTIELLE de l'article :

Samedi Dimanche 22 23 novembre 1997 Triberg

Himmler se cachait dans les tunnels du Triberg
De la fin de l’année 1944 à janvier 1945, l’autorité nazie redoutée se terrait dans un train spécial dans la région.

Par notre collaborateur Karl Volk.
[...]
Triberg. Heinrich Himmler de la fin de l’année 1944 à janvier 1945 de plus en plus à Triberg. De cela notre correspondant Karl Volk…
On ne trouve pas la moindre preuve de la présence d’Himmler dans les actes de la mairie de la ville de Triberg. A propos de ce thème, seuls quelques actes sont conservés dans les archives d’Etat – archives militaires – à Fribourg.
Il n’y avait probablement pas de cachette plus sûre dans l’ensemble du Reich, pour un éminent membre du parti national-socialiste, qu’un train à la gare de Triberg. L’étroite vallée de la Gutach, les hautes parois rocheuses à la gare et la forêt, rendaient, en l’état de la technique de l’aviation adverse d’alors, pratiquement impossible d’atteindre un tel objectif.
A côté des données topographiques, les tunnels formaient, à proximité en haut et en bas de la gare le Petit et le Grand Triberger Kehr – et le Grand Grosshaldetunnel,le deuxième facteur de sécurité. Ils pouvaient être rejoints dans un laps de temps très court.
La règle était que, pour se protéger des attaques aériennes, le train, conduise au Grosshaldetunnel (326.72 m) mais il fut aussi aperçu dans le Grand Kehrtunnel (835.01m), le Petit Kerhtunnel (91.93 m) était trop petit, le Grosshaldetunnel aussi. La locomotive arrière était à l’air libre. La circulation des trains se pratiquait sur une voie unique, les trains devaient, comme on disait dans le jargon, « rouler à contresens ». Il était impossible aux chasseurs bombardiers de précéder l’alerte aérienne, si bien que le jeu du chat et de la souris se terminait toujours en faveur du train. Il est bien évident aussi que le personnage le plus important après Hitler fut prévenu par l’Observation aérienne d’avions ennemis avant que les sirènes d’alarme pour le public ne soient réellement déclenchées. Le fait que l’espionnage des Alliés ait très rapidement reconnu le refuge d’Himmler et qu’il ait essayé de l’éliminer, ne fait aucun doute parmi la population de Triberg.
La sécurité d’Himmler provenait aussi du fait que Triberg était une ville hôpital et qu’ainsi, selon de droit international, ne devait pas être bombardée. Des hôpitaux étaient installés au "Lowen", à l’"Adler", au "Sonne" et, un temps, au "Schwarzwaldhôtel".
Finalement, Himmler changeait fréquemment d’endroit. Il se tint sur les hauteurs de Sainte-Catherine dans le Hescheck, qui offrit aussi un abri, début 1945, au Gauleiter (Gouverneur)du Pays de Bade, Robert Wagner. Il utilisa un des bunkers sur la ligne Alexandre en Forêt-Noire du Nord, son train fut aussi vu dans le tunnel d’Hattingen dans les environs d’Immendigen, à Gaggenau en janvier 1945. Là-bas, un habitant de Triberg a vu le train spécial d’Himmler et celui de son escorte.
Pour Noël 1944, Himmler ne se trouvait pas à Triberg. Développer le déroulement de la guerre consiste à savoir que les nouvelles de la progression du front en Alsace lui arrivèrent à Triberg et qu’il a du se faire des soucis concernant l’armement des Volksturm (milice populaire allemande, ndlr). La décision « qu’une arme pour le peuple, à partir de matériau de moindre coût », devait être produite, pourrait avoir été prise à Triberg. Il est sûr que de telles armes ont été distribuées en février 1945. Elles n’avaient pas de bretelles (de transport) et la crosse était grossière.
Il est absolument certain que c’est depuis Triberg que la tentative d’entrer en négociations avec le Vice-Président de la Croix Rouge suédoise, Folke Bernadotte, a été entreprise.
La date de l’arrivée d’Himmler à Triberg n’est plus exactement à tirer au clair. La fin est relativement tard à établir. Peu avant novembre 1944. D’après le souvenir d’un informateur, il faisait froid mais il n’y avait pas encore de neige. Les dates suivantes apparaissent les plus fiables : un autre informateur qui habitait autrefois dans les environs immédiats de la gare indique nettement, qu’avant le 1er octobre 1944, soit avant sa convocation (de l’informateur), Himmler ne pouvait pas encore avoir été à Triberg.
A la gare où il venait souvent, aucun changement n’était perceptible. Et quand il revint pour un jour, le 10 février, il n’y avait à nouveau plus rien à remarquer de lui et de son équipe. Mais un, ainsi nommé Do-Werfer (lanceur de roquettes), aurait été en batterie dans le jardin près de la Gutach, au-dessus de l’entreprise Trankle, ressemblant à une sorte d’orgue de Staline réduit, sur un affût à deux roues 12 tubes, deux emplacements de six projectiles chacun.

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