Maïa Jeanpierre va intégrer le cours Florent à Paris

Elle a obtenu son bac littéraire avec la mention bien et vient de concrétiser son rêve le plus fou. Dans quelques jours Maïa Jeanpierre va intégrer le prestigieux cours Florent à Paris où elle a été reçue au terme d'un stage d'évaluation de huit jours terminé par une audition. Pendant cette semaine elle s'est sentie très à l'aise, heureuse de pouvoir travailler au sein d'un groupe soudé où elle s'exprimait sans retenue.

Cela ne veut pas dire qu'elle ne craint pas d'avoir le tract. Malgré cela, après une année de tronc commun, elle va choisir l'option théâtre. Elle sait qu'elle va devoir combattre la peur d'entrer sur scène mais elle est confiante. Tous les grands acteurs la connaissent et à défaut de l'ignorer, elle est certaine de pouvoir la maîtriser.

Depuis toute jeune elle aimait exercer sa créativité en mettant en scène avec ses amies des petites pièces qu'elles jouaient devant sa famille. C'est une bonne école. S'il est possible de s'attendre à l'indulgence de ses proches, leurs critiques n'en sont que plus redoutées.

Elle a ensuite suivi des ateliers théâtre avec la Compagnie des Jolies Mômes puis un an au Conservatoire de Théâtre d’Épinal. Pas de chance, le manque d'atomes crochus avec son professeur l'a empêché de se donner à fond. Elle sait qu'elle a des atouts dans son jeu. Une très bonne mémoire lui permet d'apprendre un texte en le lisant simplement une ou deux fois :

-"Quand on le sait bien on doit pouvoir le réciter tout en faisant autre chose."

Elle a aussi beaucoup d'empathie ce qui lui permet de se glisser facilement dans la peau des personnages qu'elle doit interpréter.

Mais le talent n'est pas tout. Ainsi pendant son stage elle a aussi été jugée sur son investissement et sa motivation.

Elle aime particulièrement Le Songe d'une Nuit d’Été de Shakespeare et la réécriture dans un français éclatant de Médée par Jean Anouilh. Verlaine est son poète préféré. Le rythme aérien de ses vers lui donne envie d'écrire de la poésie.

Ainsi comme Rastignac s'apprêtant à conquérir la capitale, dans quelques jours Maïa va pouvoir s'écrier :

"Paris me voici !"

Mais elle n'a pas l'intention de renier ses racines et compte bien pouvoir revenir régulièrement se ressourcer à Les Voivres.