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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Chronique d'une catastrophe annoncée

Chronique d'une catastrophe annoncée

Les premiers ensilages de maïs ont commencé à Les Voivres. Précoces, très précoces, trop précoces, encore plus tôt qu'en 2003. Encore de plus piètre qualité car aujourd'hui la valeur énergétique des grains doit être pratiquement égale à zéro.

Mais il faut bien tenter de sauver ce qui peut l'être et la règle de base en élevage c'est qu'une vache doit avoir la panse pleine pour pouvoir ruminer. Ensuite pour faire du lait il faut corriger la nourriture avec des céréales, des protéines et des minéraux.

Cette année la correction va être couteuse mais la perte sera encore plus grande pour tous les hectares consacrés à la vente de maïs grain où dans la plupart des cas , à moins d'un miracle bien improbable, pas un quintal ne sera récolté.

La culture de maïs est arrivée dans le Val de Vôge vers la fin des années 1960. Elle a permis de développer l’élevage à une époque où une des principale culture, la pomme de terre a été arrêtée, toutes les féculeries étant fermées.

Le maïs ensilage ne pouvait être semé dans notre région ou il ne faisait pas assez chaud. La venue sur le marché de semences hybrides moins exigeantes en température a révolutionné les élevages.

Du maïs, des céréales et des tourteaux de soja, vous aviez du lait et des stocks de fourrages suffisamment importants pour permettre d'agrandir le troupeau.

Pendant des années cette équation a fonctionné sans gros problèmes dans la région où même en 1976, la récolte a été correcte.

Comme les silos étaient pleins, tous les cultivateurs ont réduit leur surface en herbe pour semer à la place le duo de choc, céréales et maïs. Et roule ma poule.

Mais si ce système a permis à une génération d'agriculteurs d'accroitre la taille de leur cheptel et d'en vivre correctement, il était fragile et il risque d'être une raison première de la faillite de nombreuses exploitations aujourd'hui.

Les sols de la Vôge qui ne portent plus régulièrement des prairies perdent leur humus et se fragilisent. Cela plus le poids de plus en plus important des tracteurs et des engins de récoltes a amené un compactage des terres agricoles qui a accentué les effets de la sécheresse.

La plante qui a permis l'essor de l'agriculture du Val de Vôge pourrait bien être celle qui causera sa ruine.

Chronique d'une catastrophe annoncée
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