Bernard Lachambre prend la tête d’un groupe d’une quinzaine de personnes. Les visites commentées de la centrale ont attiré foule, alors il a fallu diviser les effectifs. Le gérant d’Hydro Épinal, société possédant la station énergétique, introduit le propos par un historique de la production hydraulique. « Depuis 200 ans, la force motrice de l’eau est utilisée pour produire de l’énergie », précise-t-il à son public. Sans oublier de contextualiser ensuite l’histoire des lieux, de sa société et de ses dispositifs. « Les turbines sont durables. Par exemple, certaines que nous utilisons datent de 1920, détaille-il. Il faut quand même les rénover parfois », poursuit le gérant de la société coopérative fondée en 2017 et fruit d’un projet commun des associations ERISCOL et Énergie Partagée. Bernard Lachambre tient d’ailleurs à préciser la mission de sa société, en possédant cette centrale. « Notre objectif n’est pas de gagner des sous, de faire du bénéfice, pour nous remplir les poches. Nous sommes rentables, mais tout est dirigé exclusivement vers des travaux de transitions écologiques », explique l’homme qui tient à se distinguer des « grandes multinationales et autres entreprises privées ». Les sociétés du genre d’Hydro Épinal se comptaient sur les doigts d’une main en 2010. Elles sont désormais une trentaine sur l’ensemble du pays.

Au plus près des turbines

Le petit cortège touche enfin au bâtiment de la station énergétique. L’heure de se rapprocher des turbines. Armando Coelho Gaspar, membre de l’association ERISCOL assure la fin de la visite. « Nous allons descendre sous le niveau de la Moselle, mais rassurez-vous, les vannes ne peuvent pas s’ouvrir, alors vous ne pourrez pas finir noyé ! », plaisante-t-il. Il prévient en revanche, l’accessibilité aux turbines n’est pas permise à tous. « Nous allons descendre deux échelles et il y a peu d’espace », indique Armando. Les groupes se limitent alors à six personnes, afin de pénétrer dans les sous-terrains. L’ambiance se confine mais le résultat en demeure impressionnant, bien qu’on ne puisse qu’imaginer les imposantes turbines tournant à plein régime.

La visite s’achève au moment de regagner la surface et la lueur du jour. Pas le temps de s’ennuyer pour autant. Les visiteurs peuvent profiter des différents stands disposés autour de la centrale. Ils sont occupés par de multiples associations environnementales du département. Une façon de se plonger complètement dans la thématique du développement durable, inhérente à cette journée.

Emanuel DESCOURS