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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

L'Est Républicain - Innovation Les lunettes In’Bô envoient du bois

Lunettes, skates, vélos, en bois et fabriqués à la main. Le pari d’In’Bô n’était pas gagné il y a quatre ans. Depuis, six personnes ont été embauchées et ses lunettes sont distribuées dans toute la France.
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Photo HD Aurèle Charlet présente une collection diversifiée qui propose deux gammes différentes. Les montures In’Bô affichent la couleur et se dessinent plus finement. Photo VOM/Eric THIEBAUT

 

L’équipe d’In’Bô délocalise une partie de son atelier et de son personnel à Paris ce week-end. Les lunettes « fait main » dans les Vosges s’offrent un stand au Salon de l’optique avec une nouvelle collection.

Les montures en bois d’In’Bô ont bien évolué depuis les trois premiers modèles baptisés Sapin, Bûcheron et Avalanche, il y a trois ans, au lancement de la start-up. Cinq étudiants de l’école d’ingénieur du bois à Epinal – Enstib – décident de fabriquer, à la main et en bois, lunettes, skates et vélos. Un pari fou. Trois ans plus tard, les cinq du départ ne sont plus que trois, mais ils sont sortis du processus couveuse, ont réaménagé leur atelier des Voivres, près d’Epinal, embauché six personnes et distribuent leurs lunettes dans toute la France, tout en restant indépendants. Une gageure qui a demandé une énergie phénoménale, une abnégation certaine – passer du rêve étudiant à la réalité de l’entreprise – et un talent évident.

Aujourd’hui, In’Bô fait 80 % de son chiffre d’affaires avec ses lunettes. Sa dernière collection a pris de la couleur, ses montures se sont affinées et sont mieux adaptées à l’optique. La gamme premium a incrusté un filet de marqueterie discret et très chic. Elle est livrée dans un étui en cuir produit par les tanneries Grosjean au Thillot. La collection 2018 a été présentée cette semaine, au sein de l’usine, aux opticiens de la région vosgienne lors de deux soirées privées. Le retour a été plutôt bon.

Ce week-end, autre ambiance pour le Silmo, le salon de l’optique qui réunit, à Villepinte, des fabricants du monde entier. « Un rendez-vous à ne pas louper », assure Aurèle Charlet, l’un des trois cofondateurs de la société. « Le salon nous permet de faire environ un quart du chiffre d’affaires et nous donne la tendance de l’année. » Aurèle s’est reconverti en commercial et sillonne les routes de France à la rencontre des opticiens pour vendre « avec ses tripes » ses collections. Récemment, la petite entreprise a embauché deux commerciaux pour l’épauler. L’année dernière, 3 000 lunettes en bois sont sorties de l’usine vosgienne, toutes faites à la main, avec une multitude d’étapes à respecter. L’objectif, avec la nouvelle collection, est d’en produire entre 4 500 et 5 000. Aurèle Charlet compte quelques « people » dans sa clientèle. Comme Emmanuel et Brigitte Macron ou Pascal Obispo !

Katrin TLUCZKONT

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