27 Janvier 2017
Les voeux se suivent et ne se ressemblent pas puisque cette année pour la première fois ce sont ceux de Vosges-les-Bains qui ont été adressés à la population. Le bilan de l'année écoulée concernait bien Bains les Bains mais pas les projets ni les non projets comme aurait dit Lewis Carroll dans "Alice au pays des Merveilles" à propos des "non anniversaires".
Le projet le plus important est sans aucun doute celui d'une maison de santé pour lequel l'ARS a donné son accord. Pour l'instant Xertigny est doté d'une telle structure.
Par contre il ne semble pas que quelqu'un ait fait mention de l'avenir réservé au collège Julie-Victoire Daubié qui risque de rentrer dans la catégorie des "non projets" évoqués plus haut.
Pour le moment il est inscrit dans la liste des 3 établissements qui doivent fermés en 2018. Comme il n'y a pas eu d'annonce officielle pour dire que cette fermeture ne se ferait pas, comme il n'y a même pas eu quelqu'un pour affirmer que pour l'instant cette fermeture n'est pas à l'ordre du jour, tout porte à croire que ce collège est toujours bien sanglé sur son siège éjectable.
Après la première tranche constitués de Darney, La Bresse et Granges-Aumontzey, Bains les Bains doit selon les syndicats faire partie de la deuxième fournée avec Corcieux et Granges-sur-Volognes. Si tout se passe bien ou plutôt mal nous devrions donc aux premiers beaux jours voir les parents d'élèves brandir des banderoles devant ces établissements en espérant qu'ils pourront empêcher l'inéluctable.
Dans la compétition orchestrée par nos dirigeants, que se livrent l'état, les régions, le département, ce sont en définitive les communes et leurs administrés qui payent la facture que plus personne ne veut acquitter, se réfugiant derrière les sacro saintes économies. A les entendre l'élu le plus populaire devrait être celui qui a le plus fermé, dégraissé, enterré.
L'école laïque, obligatoire et gratuite, c'est fini. Quand nous descendions à l'école de la Forge de Thunimont, nous avions une heure d'étude et revenions à la maison les mains dans les poches, tous les devoirs faits. Maintenant il ne saurait y avoir de réussite scolaire sans travail à la maison, si possible avec des cours particulier. Avec ces suppressions de collèges, l'état va faire des économies en professeurs, la région en bâtiments. Qui paiera la facture supplémentaire des transports scolaires ? Quand les élèves de Bains les Bains arrivaient à pied ou en bicyclette, ils prendront eux aussi le bus pour un trajet rallongé.
Actuellement le voyage se fait déjà à une heure où les routes sont souvent glissantes, encore mal dégagées, la neige damée par les premiers usagers. Il faudra partir encore plus tôt sur des chaussées encore moins praticables. Il faut ajouter à cela la fatigue aggravée qui n'incitera pas le collégien à se plonger dans ses leçons dès son arrivée à la maison.
C'est une école à deux vitesse qui se met en place. Pour les mieux lotis la possibilité de soutien dans ses études, pour les autres un parcours qui ressemble de plus en plus à un saut d'obstacles. Le mot Egalité est pourtant toujours inscrit dans la devise de la France.
"Tous les hommes sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres." disait Coluche. Cela se vérifie un peu plus tous les jours.