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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Histoire des Eglises en poème

 Si ses pans sont bien droits et sa flèche élancée,  il date de ce temps où l'on  devint Français,

Si ses pans sont bien droits et sa flèche élancée, il date de ce temps où l'on devint Français,

Églises

 

Comme un oiseau tranquille et gardant sa couvée,

Le clocher du village attire autour de lui

Les anciennes maisons. Sa tuile vernissée

Étale ses couleurs et, sereine, reluit.

 

Car ce beau patrimoine est un point de repère

Et la voix de la cloche organise le temps,

Le son de l'Angélus appelle à la prière,

Il règle le repos et les travaux des champs.

 

Chaque église est, bien sûr, l’œuvre de nos ancêtres,

Savons-nous respecter le travail de leurs mains,

Cet art religieux que léguèrent ces Maîtres

En travaillant pour Dieu, traçant droit leurs chemins.

 

La forme du clocher raconte son histoire

La toiture à deux pans indique qu'autrefois

D'un proche monastère, il était territoire,

Ce qui le protégeait d'aventuriers sournois.

 

Si sa forme bulbeuse est caractérisée,

Elle indique qu'il est sur un terrain comtois

Car, pour le reconnaître, elle était imposé

Par l'Empereur d'Autriche aux siècles d'autrefois.

 

Si ses pans sont bien droits et sa flèche élancée,

il date de ce temps où l'on  devint Français,

Sa cloche livre aux vents la nouvelle annoncée,
Messe ou bien chapelet, mariage ou décès.

 

Accueillante est l'église où la porte est ouverte,

Où l'on a conservé simplement, l'art sacré ;

Elle invite au respect, elle n'est pas déserte,

L'Esprit du Mal, bien sûr, s'y voit désemparé.

 

Celle du bourg est grave et sa porte est fermée

Mais c'est bien nécessaire à cause des voleurs.

Veuve du Maître-Autel et toute transformée,

On y cherche, bien sûr, la présence sacrée...

Des mandrins ont volés micros et haut-parleurs...

 

In Le Jardin d'Apollon

Emile RAGUIN

 

 

 

 

Histoire des Eglises en poème
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N
Je veux bien mais c'est surtout pour la rime car en 1841-1842, Voivrais et Voivraises étaient - me semble-t-il - Français depuis un bon moment.
Répondre
L
Oui Les Voivres étaient du côté français