9 Septembre 2015
Le maire d'Epinal, Michel Heinrich, avait organisé lundi une manifestation pour protester contre la fermeture de la Chambre Régionale des Comptes qui va déménager à Metz. De nombreux élus toutes tendances confondues étaient présents.
L'un d'eux s'indignait avec raison que bientôt, uniquement quelques grandes métropoles telles Paris ou Lyon seront les seules à recevoir les faveurs et les prébendes octroyées par les courtisans de notre bon Roy.
Si les maires ruraux se sont eux aussi opposés à cette fermeture, s'ils sont eux aussi venus apporter leurs soutien à Mr Michel Heinrich, il ne faut pas oublier que ces dernières semaines, pendant l'opération Crêpes noirs, ils se sont déjà battus becs et ongles contre la loi Notre qui allait leurs retirer leurs droits de consultation et une part importante des subventions leurs permettant de gérer leurs petites communes.
Les élus de la ville d'Epinal n'ont alors appuyé ce mouvement que bien tardivement et du bout des lèvres alors que sous l'impulsion de Michel Fournier, président des maires ruraux des Vosges, une grande partie des communes vosgiennes prenaient le deuil :
" Sont-ils turbulents ces petits "
Certainement à l'époque avaient-ils encore l'espoir de se voir accorder un billet d'entrée pour jouer dans la cour des grands.
Espoir déçu et larmes amères mais vaines.
Ils ont tout simplement oublié de chercher à savoir de quel bout de la cognée ils se trouvaient avant de vouloir se ranger du côté du plus fort. Ils comprennent maintenant qu'ils ne feront pas partie de ceux qui tiennent le manche et peuvent dire " Ego Sum Leo ".
Peut être aurait-il mieux valu que toutes ces petites villes, provinciales aux yeux de nos gouvernants parisiens, comprennent qu'elles aussi sont la ruralité et la revendique aux côtés des maires ruraux pour essayer d'être ensemble plus forts.
Maintenant le cadavre est déjà froid.
La messe est dite.
C'était un requiem.
"-Pourquoi as tu de si grandes dents Grand mère ?
-C'est pour mieux te manger mon enfant."