Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir
31 Août 2019
Il y avait des risques d'averses orageuses mercredi. Il y avait des gros risques d'orages jeudi. Il y avait la possibilité d'averses vendredi.
Pourtant la pluie n'est pas tombée. Plus la terre est sèche moins il y a d'évaporation qui pourrait recharger les nuages et déclencher les ondées. Vendredi, après selon l'expression, la dissipation des brumes matinales, le soleil rayonnait. Cela a permis de faire quelques photos mais la sécheresse ne fait que s'aggraver.
Enfin tout est relatif. Pour un habitant du Sahel qui visiterait le Val de Vôge, le pays lui semblerait bien verdoyant. Si les prédictions de plus en plus alarmistes sur le réchauffement climatique, dont la maîtrise à 1,5° semble maintenant bien compromise, se confirment il est fort possible que pour nos petits enfants, 2019 sera une des dernières années où il ne faisait pas encore trop chaud dans la région.
Alors essayons de profiter au maximum des beautés que nous offrent nos paysages. Essayons de les admirer tous les jours et de faire tout ce qu'il est encore possible pour les préserver.
Certains le font. On voit régulièrement des reportages sur des îlots de verdure qui ont été préservés par des jardiniers ou des paysans. En Inde où le revenu par personne est bien plus faible qu'en France, le pays s'est engagé lors de la COP 21 à planter 95 millions d'hectares de forêts d'ici 2030. C'est un programme énorme et chaque état essaie de rivaliser avec ses voisins. Ainsi en 2017, ce sont près de 1,5 million de bénévoles de tous âges qui ont planté plus de 66 millions d’arbres en 12 h dans l’état de Madhya Pradesh. Le précédent record de reforestation était d’ailleurs détenu par l’Uttar Pradesh, qui avait planté 50 millions d’arbres en 24 heures en juillet 2016.
Nous sommes bien loin des quelques dizaines d'arbres fruitiers ou des quelques haies qui sont ou doivent être subventionnées à Les Voivres . Ces plantations ne compenseront pas le dixième de tout ce qui a été déboisé dans le cadre de l’aménagement foncier.
Pourtant de plus en personnes sont chez nous aussi convaincues de la nécessité de maintenir les arbres et d'en planter. C'est ce que veut faire l'an prochain Delphine Barbaux de La Ferme Saint Joseph. Elle va mettre en place des arbres fruitiers pour ombrager ses cultures. La difficulté sera de trouver des espèces qui n’empêchent pas les plantes de pousser à leur pied. Mais elles existent. C'est ainsi que sont gérés les oasis où les grands palmiers dattiers abritent des arbres fruitiers plus petits tels des abricotiers.
Ces deux étages de végétations entretiennent un micro-climat plus humide favorable aux cultures et limite l'évaporation ce qui permet d'économiser l'eau.
Il serait temps de considérer qu'un arbre n'est pas seulement un bête tronc, gênant pour la moissonneuse batteuse où contre lequel les automobilistes risquent de se tuer et qu'il faut supprimer. L'arbre c'est la vie. Encore une fois, préservons les et plantons en.