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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

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La sècheresse n'a pas dit son dernier mot

La sècheresse n'a pas dit son dernier mot
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Les maïs de la région ont été sauvés par les quelques pluies d'orages tombées ces dernières semaines. Il est raisonnable d’espérer, maintenant qu'ils sont de nouveaux bien verts, que la récolte sera satisfaisante.

Par contre si les prairies ont l'air d'avoir bien reverdies, toujours dans la région, les derniers regains fauchés ne donnent qu'un faible volume de fourrage. A la Basse des Orges la récolte sera de 6 balles seulement pour une surface de 8 à 9 hectares. Assez bizarrement, alors que la théorie veut que pour avoir du fourrage de qualité il faille faucher très régulièrement, maintenant les repousses épient aussitôt et ne donnent qu'une maigre récolte.

La chaleur et la sécheresse peuvent être mise en cause mais ce n'était pas le cas pour la première coupe au printemps. Les espèces fourragères ou le mode d'exploitation ne sont peut-être plus adaptées au changement de climat ? Difficile à dire quand on n'est pas spécialiste.

Mais il n'est nul besoin d'être un expert pour dire que nos forêts souffrent. Encore le terme risque d'être un euphémisme l'an prochain, quand les nouveaux dégâts causés par les deux canicules et la sécheresse de 2019 vont se révéler.

Actuellement le quart ou le tiers des arbres et arbustes de nos forêts sont morts ou montrent des signes de dépérissement plus ou moins prononcés.

Les pluies qui ont sauvé les maïs et les salades du jardin n'ont pas été suffisantes pour humecter en profondeur le sous bois. Aujourd'hui on pouvait lire sur Vosges Matin :

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est dit ce jeudi sur Twitter "profondément préoccupé" par les incendies en Amazonie.

"En pleine crise climatique mondiale, nous ne pouvons accepter davantage de dégâts sur une source majeure d’oxygène et de biodiversité", a ajouté Antonio Guterres, en réclamant que l’Amazonie soit "protégée".

De son côté, le président Emmanuel Macron a estimé ce jeudi soir sur Twitter que les incendies en cours en Amazonie constituaient une"crise internationale" et donné rendez-vous aux membres du G7 pour "parler de cette urgence" lors du sommet à Biarritz ce week-end.

"Notre maison brûle. Littéralement. L’Amazonie, le poumon de notre planète qui produit 20% de notre oxygène, est en feu", a écrit le chef de l'État français en référence notamment à la phrase prononcée en 2002 par son prédécesseur Jacques Chirac : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

Mais ne devrait-on pas dire la même chose à propos de nos forêts françaises ?

Notre pays a le plus important massif forestier d'Europe. De plus contrairement aux forêts des pays méditerranéens ou scandinaves, les nôtres, jusque maintenant, poussaient sous un climat tempéré. Leur croissance et en conséquence,  leur absorption de carbone et leur production d'oxygène étaient très élevées.

On ne peut rester insensible aux gigantesques feux qui dévastent les forêts sibériennes et amazoniennes. On ne peut que s'indigner pour une catastrophe sans doute amplifiée par l'esprit de profits des dirigeants de ces pays plus à l'écoute des multinationales que de la nature.

Mais si la maison France n'est pas ravagée par les incendies, nos forêts n'en meurent pas moins et il semble bien que jusqu'à présent rien ou si peu n'est fait pour les sauver.

Alors indignons nous pour l'Amazonie mise à mal mais ouvrons les yeux sur ce qui se passe chez nous et dépêchons nous de demander aux responsables qu'ils lancent sans plus tarder des plans de sauvetage pour nos belles forêts.

La sècheresse n'a pas dit son dernier mot
La sècheresse n'a pas dit son dernier mot
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