Les annonces faites par Emmanuel Macron fin avril ne changeront rien à la carte scolaire dans les Vosges.

Lors de la rentrée 2019-2020, six écoles fermeront définitivement leurs portes dans les Vosges. Quatre de l’arrondissement d’Épinal (Saint-Pierremont, Dignonville, Longchamp et Le Clerjus) et deux regroupements pédagogiques intercommunaux (RPI) dans la plaine des Vosges (Châtillon-sur-Saône/Les Thons et Bleurville/Nonville).

Après plusieurs réunions en début d’année, la carte scolaire est figée depuis le mois de janvier et aucun ajustement n’a été fait depuis confirme le rectorat. Il faut dire que la direction de l’Éducation nationale dans les Vosges et les syndicats sont confrontés à une logique implacable tous les ans : le département perd de plus en plus d’élèves et mathématiquement, on ne peut pas conserver tous les postes d’enseignants. Emmanuel Bourel, le directeur de l’enseignement public dans les Vosges, a d’ailleurs rappelé lors de la dernière réunion qu’on ne fermait dans les Vosges « que » 33 classes sur 1 490 à la rentrée prochaine.

Vosges côté Sud-Ouest : un long combat

Châtillon-sur-Saône : le RPI Châtillon/Les Thons va fermer à la prochaine rentrée de spetembre. Photo DR
Châtillon-sur-Saône : le RPI Châtillon/Les Thons va fermer à la prochaine rentrée de spetembre. Photo DR

Ils se sont battus, les habitants et parents d’élèves des RPI de Bleurville-Nonville et Châtillon-Les Thons. L’an dernier déjà, ces deux regroupements pédagogiques intercommunaux étaient menacés de fermeture.

On se souvient notamment d’une importante mobilisation, à Gignéville, début février 2018, en marge d’une réunion des élus de la communauté de communes des Vosges côté Sud-Ouest.

L’annonce de la fermeture des deux RPI à la prochaine rentrée de septembre a donc été perçue comme un nouveau coup de massue pour les parents d’élèves, qui sont une nouvelle fois monté au front.

Plusieurs réunions ont eu lieu et de nombreux courriers ont été envoyés au président de la République, au ministre de l’Education nationale, au président de la communauté de communes et à plusieurs élus locaux.

« C’est dans la loi ! »

Dans le département, c’est clairement l’école rurale qui paye le prix le plus fort et les déclarations du président de la République ont fait sourire… ou grincer quelques dents. « Non aux fermetures d’écoles sauf accord du maire ! », s’étonne le président des maires ruraux des Vosges, Michel Fournier, dans un courrier adressé aux maires le 30 avril dernier. « Cela a toujours été le cas, c’est dans la loi ! En revanche, supprimer les postes et les classes par l’Éducation nationale avec l’avis du maire n’est pas envisagé ! On comprend pourquoi. »

À la rentrée de septembre 2019, quatre écoles et deux RPI fermeront dans les Vosges. Infographie ER