Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir
2 Février 2019
Michel Fournier et Benoit Aubry, maire de la Chapelle aux Bois étaient venus informer les parents d’élèves.
"Pendant le Grand débat, la démolition continue"
Sous ce titre les maires ruraux de France demandaient à l’État de suspendre toute réorganisation de service public en cours allant dans le sens de fermeture (écoles, hôpitaux, maternités, transport ferroviaire, trésor public, etc.).
Les attentes exprimées par les citoyens et les élus dans « les cahiers de doléances et de propositions » exposent clairement un besoin de revoir la méthode et les objectifs mis en œuvre par l’État dans les nombreux processus de réorganisation des services publics en cours. Ainsi en est-il des projets de révision de la carte scolaire...
Malgré cette protestation des maires ruraux de France dont Michel Fournier, maire de Les Voivres est le vice-président, le Regroupement Pédagogique Intercommunal La Chapelle aux Bois/Les Voivres risque de perdre une classe à la rentrée prochaine.
Une lente baisse des effectifs et certainement une application un peu trop à la lettre du règlement qui dicte le nombre minimum en dessous duquel un poste doit être supprimé, ont fait tomber le couperet.
Michel Fournier et Benoit Aubry, maire de la Chapelle aux Bois étaient venus informer les parents d’élèves. Ils comptent sur des inscriptions de dernière minute d'enfants extérieurs aux deux communes. Ils s’opposent à toute décision de fermeture d'une classe tant que les effectifs pour la rentrée de 2019-2020 ne seront pas connus.
Les parents d'élèves avertis tardivement tentent un dernier baroud d'honneur. Parmi eux, la maraîchère Delphine Barbaux de Les Voivres, déléguée des parents d’élèves, appelle à la mobilisation. Elle veut que cette école offrant un enseignement de qualité se maintienne. Cette année encore le RPI était fier d'avoir pu continuer une activité NAP très variée. Les responsables avaient une réelle volonté de la pérenniser car ils estimaient que c'est un bon outil pédagogique.
Pour Delphine le plus important c'est l’épanouissement de l'élève et l'enseignement qu'il reçoit. Avec des classes plus chargées elle craint que ses deux enfants ne puissent plus bénéficier d'une éducation de même niveau. Il y a quelques années, elle s'est installée à Les Voivres. La commune lui offrait la possibilité d'exercer son activité de maraîchère et d'inscrire ses enfants dans une école proche. Va-elle devoir se résigner, si un jour prochain ils doivent cumuler les heures de trajet, quand ce ne sera plus une classe mais tout le RPI qui sera menacé de fermeture ? Elle craint que la fermeture de cette classe en entraîne d’autres et que le RPI ne disparaisse.
Plus grave encore la politique de Les Voivres qui offre des logements rénovés à de nouveaux habitants ne risque-t-elle pas d'être mise à mal par les incertitudes qui pèsent sur le RPI ?