Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir
10 Mai 2018
Les trois anciens d'AFN de la section de Les Voivres étaient présents à cette cérémonie.
Pendant que la cérémonie se déroulait, des bénévoles de la Transition d'Ici et Xertigny en Transition et des volontaires invités par ces associations commençaient de ramasser les détritus jetés au bord de la grand route. Partis de Les Voivres vers 9 h 30 ils ont pris la route d’Épinal jusqu'à Razey où ils sont arrivés vers midi.
Devoir de mémoire, respecter les lieux publics en ne les salissant pas, les nettoyer de ce que jettent ceux qui ne respectent rien, sont autant de preuves de civisme. Preuves de civisme dont certaines personnes pensent pouvoir se passer, jugeant qu'il suffit de se clamer patriote, de ne jurer que par le drapeau national, de tenir des propos racistes, discriminatoires ou xénophobes pour être un fervent défenseur de la patrie doublé d'un bon citoyen.
C'est sans doute dans cette catégorie que nous n'aimons guère et même pas du tout que se rangeaient les deux cons qui ont fait un fuck aux ramasseurs.
Comme l'a rappelé Michel Fournier en entendant relater cet incident :
"-La connerie n'a pas de limites."
C'était aussi en partie le sens du message qu'il adressa aux personnes présentes devant le monument après les avoir remerciées ainsi que la Balnèenne qui s'était déplacée avec 30 musiciens :
"-Aujourd'hui le combat continue, il faut être très prudent. Les attaques racistes, les actes de discriminations se multiplient. Nous sommes tous différents et cette différence doit être respectée. Évitons les stigmatisations et soyons conscients que les partis extrêmes peuvent se retrouver à la tête du pays. La meilleur façon d'y penser c'est d'aimer la musique et d'écouter l'aubade que va donner la Balnéenne.
Michel Fournier lit le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées et notamment en charge des Anciens combattants et de la Mémoire pour le 73e anniversaire de la reddition sans condition des armées nazies.
« En ce jour, nous rendons hommage à nos compatriotes et à leurs frères d’armes, combattants de 1940, Français libres, qui n’ont jamais cessé le combat, Résistants de l’intérieur ayant héroïquement rejoint la lutte, soldats de l’Armée d’Afrique couverts de gloire, combattants rassemblés pour libérer notre terre opprimée et poursuivre le combat au-delà du Rhin et des Alpes, à tous, nous exprimons notre gratitude et notre admiration. A la suite du général de Gaulle, ils ont relevé notre honneur et permis à la France d’être à la table des vainqueurs. leur épopée est entrée pour toujours dans l’Histoire. Nous n’oublions pas que, dans la Pacifique, la guerre se poursuivit encore plusieurs mois avec son cortège de souffrances.
Nous sommes également rassemblés pour exprimer notre indéfectible gratitude à nos alliés. Venus du Royaume-Uni et du Commonwealth, des États-Unis, d’Union soviétique et de tant d’autres nations d’Europe et du monde, nous n’oublions pas les sacrifices qu’ils ont consentis. Ensemble, au prix d’infinies souffrance, ils sont sortis victorieux du combat décisif pour la liberté, pour l’honneur, pour la dignité des hommes.
Souvenons-nous de toutes celles et de tous ceux qui périrent, anéantis par la folie criminelle des nazis : victimes de l’extermination, des persécutions et de l’oppression, déportés, fusillés, massacrés, internés, martyrs d’une idéologie barbare.
Nous sommes rassemblés pour témoigner notre solidarité à toutes celles et à tous ceux dont la vie fut à jamais marquée par les dramatiques conséquences de cette guerre impitoyable : prisonniers de guerre soumis à une douloureuse captivité, requis pour le service du travail obligatoire et réfractaires, populations annexées, déplacées, brutalisées. Nous pensons aux veuves et aux orphelins, aux blessés, à toutes les victimes civiles.
La victoire des nations alliées, le 8 mai 194(, a consacré la victoire de la démocratie, des valeurs universelles et de la dignité de l’Homme. L’idéologie criminelle et raciste était vaincue.
Le 8 mai 1945, la France était à Berlin, effaçant la défaite de mai 1940 et l’esprit collaborationniste. Dès le 18 juin 1940, la France avait dit son refus et sa volonté d’agir pour retrouver sa place au sein des grandes nations, afin de porter son message universel et humaniste de Liberté, d’Égalité, de Fraternité.
Françaises et Français de toutes origines et de toutes convictions, nous voulons ainsi manifester notre fidélité à nos héros. Dans une Europe réconciliée, nous savons qu’il faut sans cesse rester vigilants pour défendre ces valeurs et nous réaffirmons notre détermination à les transmettre aux générations futures. »
La mairie a zappé l'achat d'une gerbe. Celle-ci a été remplacé par un pot de fleurs donné par Gwénia Lévéque.