Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir
15 Novembre 2016
Cérémonie très sobre à Les Voivres, le matin du 11 novembre 2016 pour commémorer l'armistice de 1918.
Le corps des Sapeurs Pompiers et la clique de La Balnéenne pris par leurs très nombreuses participations dans les autres communes du Val de Vôge ne sont pas là.
Nous avons toutefois le plaisir d'entendre les élèves de la commune interpréter La Marseillaise à capella sous la conduite de leur directrice. Parmi l'assistance et dans les rangs des autorités de nombreuses personnes les accompagnent. Chanté de cette façon ce n'est plus un chant guerrier.C'est l'hymne national de la République française en hommage aux Morts pour la France.
Etaient présents au côtés de Mr Michel Fournier maire de Les Voivres, Mme Véronique Marcot conseillère départementale, Mr Benoit Aubry, maire de La Chapelle aux Bois, les représentants de la Gendarmerie Nationales et des anciens combattants
Mr Michel Fournier lit le message du secrétaire d'Etat auprès du ministre de la défense chargé des anciens combattants et de la mémoire. il rappela ensuite que face aux menaces terroristes qui pèsent sur notre pays il est du devoir de tous de rester vigilants.
Il se dit content que Mme Marcot, la conseillère départementale ai pu participer à cette cérémonie et remercia toutes les personnes de Les Voivres et de la Chapelle aux Bois présentes malgré cette heure matinale.
Que les habitants des deux communes participent ensemble à cette commémoration semble tellement évident. Sur chacun des deux Monuments aux Morts pour la France les noms se mêlent et nombreux sont ceux qui honorent des disparus aux deux endroits.
A la salle des fêtes de La Chapelle aux Bois Mr Michel Fournier invité à parler par Mr Benoit Aubry félicita les enfants des écoles et les enseignants pour leur travail et la qualité du spectacle donné.
Il termina par ces paroles :
"-On dit qu'un village meurt quand l'école ferme. Les Voivres ont toujours une école et la collaboration entre les deux communes a permis qu'elle soit maintenue."
Il fait lourd, une chaleur énervante et malsaine. Des nuages flottent, qui peu à peu grossissent d’un noir terne qui va s’éclaircissant sur les bords, frangés d’un blanc léger et lumineux. Par instants des souffles passent sur nous, effluves tièdes qui charrient une puanteur fade, pénétrante, intolérable. Je m’aperçois que nous respirons dans un charnier.
Il y a des cadavres autour de nous, partout. Un surtout, épouvantable, duquel j’ai peine à détacher mes yeux : il est couché près d’un trou d’obus. La tête est décollée du tronc, et par une plaie énorme qui bée au ventre, les entrailles ont glissé à terre ; elles sont noires. Près de lui, un sergent serre encore dans sa main la crosse de son fusil ; le canon, le mécanisme doivent avoir sauté au loin. L’homme a les deux jambes allongées, et pourtant un de ses pieds dépasse l’autre : la jambe est broyée. Tant d’autres ! Il faut continuer à les voir, à respirer cet air fétide, jusqu’à la nuit.
Et jusqu’à la nuit, je fume, je fume, pour vaincre l’odeur épouvantable, l’odeur des pauvres morts perdus par les champs, abandonnés par les leurs, qui n’ont même pas eu le temps de jeter sur eux quelques mottes de terre, pour qu’on ne les vît pas pourrir.
Maurice Genevoix, Ceux de 14, Sous Verdun, « Mercredi 9 septembre »
Boucherie quand Maurice Genevoix revient gravement blessé de la Grande Guerre comme moitié de ses camarades élèves des Grandes Ecoles ont été tués ou mutilés.
A l'époque le programme de ses grands établissement incluait la préparation militaire. Ils ont tous faits la guerre en tant qu'officier, devant leurs hommes pour les encourager.
Boucherie avec Alan Seeger. Américain, écrivain, poète , il s'engage, par amour de la France, le 24 août dans la Légion Etrangère, au 2e régiment de marche à Toulouse régiment créé pour recevoir des engagés « différents ».
En 1916 il est tué dans la Somme.
Seeger et ses camarades doivent s’emparer du village de Belloy-en Santerre. La veille il écrit une dernière lettre à un ami dans laquelle il fait part de ses sentiments avant de monter à l’assaut : « Demain nous partons à l’assaut. Ce sera probablement la plus grande bataille à laquelle j’ai participé. Nous avons l’honneur d’être de la première vague. Je t’écrirai bientôt si je m’en sors. Si ce n’est pas le cas, mon seul souci terrestre ce sont mes poèmes. Je suis heureux d’être dans la première vague. Si tu es dans ce type d’engagement, il est préférable d’être à la limite. C’est une expérience suprême. »Le lendemain à l’heure H, l’un de ses amis témoigne : « A 4 heures du matin l’ordre de se préparer pour l’attaque arriva… les compagnies formant la première vague étaient déployées sur la plaine. Les baïonnettes brillaient dans les blés déjà bien hauts… Après le premier bond en avant, nous nous sommes couchés sur le sol, et j’ai vu la 1re section nous dépasser et vers mouvement vers l’extrêmité droite du village… J’ai vu Seeger et je l’ai appelé en lui faisant signe de la main. Il m’a répondu par un sourire. Puis il disparut bientôt hors de vue et ce fut la dernière fois que je vis mon ami. »
Boucherie racontée par Erich Maria Remarque soldat, écrivain allemand
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À l'Ouest, rien de nouveau - Extrait - Dans les tranchées
Scène extraite du film À l'Ouest, rien de nouveau (All Quiet on the Western Front) (1979) réalisé par Delbert Mann .
Boucherie Avec Alain Fournier, écrivain, auteur du Grand Meaulnes tué.
Mobilisé dès la déclaration de guerre, le 1er août 1914, Alain Fournier, alors en vacances à Cambo-les-Bains avec Simone, rejoint Mirande, puis le front de Lorraine comme lieutenant d'infanterie, le 23 août ; il participe à trois batailles très meurtrières autour de Verdun. Fin septembre, il est porté disparu, au cours d’un combat dans le bois de Saint-Remy, sur la crête des Hauts-de-Meuse. On saura plus tard qu’il a été tué ainsi que son capitaine et plusieurs autres hommes de son régiment, dans l’après-midi du 22 septembre. Il n'avait pas encore vingt-huit ans.
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La guerre des troufions racontée par Louis Pergaud
Deux ans après avoir publié "la Guerre des boutons", le 3 août 1914, Louis Pergaud partit pour la guerre, la vraie. Il y est mort dans la nuit du 7 au 8 avril 1915. Son carnet a été publié, p...
Boucherie avec Louis Pergaud, auteur de "La Guerre des Boutons" de "Goupil à Margot", amoureux de nos campagnes, de ses gens, de ses bêtes.
Boucherie avec Charles Péguy
Polémiste, journaliste, Charles Péguy est aussi poète, puisant son inspiration dans la mystique catholique.
Père de famille, Péguy est aussi lieutenant de réserve. Il s'engage en août 1914 et meurt au combat le 5 septembre 1914, à Villeroy, au début de la bataille de la Marne.
Boucherie avec Guillaume Appolinaire
Lorsque la guerre éclate en 1914, Apollinaire veut s'engager, mais il doit s'y prendre à deux fois pour rejoindre l'armée française.
En 1915, sous lieutenant au 96ème régiment d'infanterie, il combat en Champagne pendant près de 6 mois. Malgré l'horreur de la guerre, il continue d'écrire et entretient une abondante correspondance (plus de 200 lettres) avec sa maîtresse de l'époque, Lou. Il y décrit dans le détail la vie des tranchées, un quotidien, au milieu de la boue et des bombardements. En 1916, enfin naturalisé, Guillaume Apollinaire poursuit la guerre dans l'Aisne où il est blessé à la tempe par un éclat d'obus.
Après une longue convalescence, très affaibli par sa blessure. Il finira par contracter la grippe espagnole et mourra le 9 novembre 1918, jour même de l'abdication d'un autre Guillaume, l'empereur allemand Guillaume II.
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Histoires 14-18 : Guillaume Apollinaire, poète soldat - France 3 Champagne-Ardenne
Une plume dans une main, un fusil dans l'autre, Guillaume Apollinaire est le poète soldat auteur du célèbre "Pont Mirabeau" qui a combattu sur le front de Champagne tout en poursuivant son activ...
Je t’écris ô mon Lou
Guillaume Apollinaire
Je t’écris ô mon Lou de la hutte en roseaux
Où palpitent d’amour et d’espoir neuf coeurs d’hommes
Les canons font partir leurs obus en monômes
Et j’écoute gémir la forêt sans oiseaux
Il était une fois en Bohême un poète
Qui sanglotait d’amour puis chantait au soleil
Il était autrefois la comtesse Alouette
Qui sut si bien mentir qu’il en perdit la tête
En perdit sa chanson en perdit le sommeil
Un jour elle lui dit Je t’aime ô mon poète
Mais il ne la crut pas et sourit tristement
Puis s’en fut en chantant Tire-lire Alouette
Et se cachait au fond d’un petit bois charmant
Un soir en gazouillant son joli tire-lire
La comtesse Alouette arriva dans le bois
Je t’aime ô mon poète et je viens te le dire
Je t’aime pour toujours Enfin je te revois
Et prends-la pour toujours mon âme qui soupire
Ô cruelle Alouette au coeur dur de vautour
Vous mentîtes encore au poète crédule
J’écoute la forêt gémir au crépuscule
La comtesse s’en fut et puis revint un jour
Poète adore-moi moi j’aime un autre amour
Il était une fois un poète en Bohême
Qui partit à la guerre on ne sait pas pourquoi
Voulez-vous être aimé n’aimez pas croyez-moi
Il mourut en disant Ma comtesse je t’aime
Et j’écoute à travers le petit jour si froid
Les obus s’envoler comme l’amour lui-même
10 avril 1915.
Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou (1915)
Poème dédié à la Comtesse Louise de Coligny, dite Lou.
Boucherie avec Blaise Cendras
Amoureux de notre pays, Cendrars, dés le début de la Grande Guerre, s'engagea dans la Légion étrangère: il y perdit un bras
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Biographie de Blaise Cendrars par Jean-Pierre Rosnay
Transsibérien, en Chine, au diable l'avarice (quand on voyage clandestinement sans billet!). Blaise Cendrars, on le voit est allé à la bonne " école buissonnière".Pour une part, il effectua se...
Boucherie, boucherie, boucherie !
Et vous voudriez que l'on recommence !
Et vous voudriez que nos enfants aillent se faire tuer !
Arrêtez vos conneries !