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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Soirée d’été

Photo Evelyne

Photo Evelyne

Promenade sentimentale

Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes.
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j'errais tout seul promenant ma plaie
Le long de l'étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux, et désespérant,
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des ailes
Parmi la saulaie où j'errais tout seul
Promenant ma plaie; et l'épais linceul
Des ténèbres vint noyer les suprêmes
Rayons du couchant en ses ondes blêmes
Et des nénuphars parmi les roseaux,
Des grands nénuphars sur les calmes eaux.

Paul Verlaine

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E
Joli poème de Verlaine mettant en avant une certaine fluidité suggérant le calme de la nature, la promenade paisible qui devient mélancolique au fil des vers, au fil de l'eau. Verlaine, seul, qui erre. L'âme en peine.<br /> Le paysage perd sa réalité aau soleil couchant. La brume appose des touches laiteuses ici et là. <br /> Un tableau des Impressionnistes pourrait naître au fil du jour qui décline mettant en avant ces jeux d'ombre et de lumière.
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N
Faut voir ! A la place de quoi, on peut aussi écrire où, ou bien quand. Exemple : j'ai oublié mes clés.<br /> En tout cas, le chevreuil, lui, n'a rien oublié !
L
Le cerveau permet de savoir que l'on a oublié quelque chose, pas de savoir quoi
N
On le devine en effet. Les ébats réjouissants du chevreuil et de sa chevrette ne correspondent pas vraiment aux tristes états d'âme de Verlaine en proie à ses errements de malheureux esseulé.
L
Je n'ai pas retrouvé celui que je cherchais.