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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Bouge ta Solidarité de retour du Sénégal

Gugnécourt est un petit village rural

Gugnécourt est un petit village rural

Gugnécourt est un petit village rural comme il y en a beaucoup. Il n'a rien de particulier à part une église et le fait que les maisons semblent toutes posées au milieu des prés. Enfin rien de particulier si ce n'est son Centre de Formation Rural. C'est l'équivalent pour le village d'une deuxième entité.

C'est la que je retrouve toute l'équipe de Bouge ta Solidarité, des étudiants en BTSA DATR

(Développement, Animation des Territoires Ruraux) qui, de retour du Sénégal présentaient

le projet qu'elle a mené à terme. Ils étaient 7, Guillaume, Lucas, Mélissa, Marion, Aline,

Lorène, Noémie, mais 7 c’est bien assez quand c’est Bouge ta Solidarité. Aline, je l’ai

rencontrée à la Mairie de Les Voivres. Elle était stagiaire chez Hêtre Nomade et venait

demander les clés de la salle des fêtes pour organiser un Loto. Hêtre Nomade j’achète. Des

jeunes qui s’impliquent, que ce soit dans les Jeunes Sapeurs Pompiers ou à la médiathèque du Val de Vôge, j’achète.

Là, leur projet réunissait tout à la fois. En plus ils voulaient aider à construire une salle de

classe pour permettre la scolarisation de 80 élèves et planter des arbres. Autant de points

sensibles qui donnaient envie de les suivre de près. Le Loto n’a pas été la seule action qu’ils ont menée pour gonfler leur caisse. Leur projet se chiffrait entre 20 et 22 000 €. A Les Voivres ils ont aussi préparé une partie des repas pour les Journées Yourtes Ouvertes et participé ailleurs à plusieurs autres manifestations dont le Trail du terroir vosgien. Ils ont du aussi se démener pour trouver des partenaires généreux, les convaincre du bien fondé de leur démarche.

Comme le précise Mr Lambert le directeur, il faut toujours faire un peu de jonglage quand il s’agit de concilier les intérêts d’une association et d’un établissement public. En fait cette association se renouvelle chaque année depuis 2008 avec les élèves des promotions

successives de la filière animation et développement rural. Quelquefois un projet ne peut

être mené à bien. Il est abandonné ou repris ailleurs. Aline et ses camarades devaient au

départ aller à Haïti. Elles ont commencé à travailler dans ce but : agroforesterie et actions

auprès des enfants mais ont du se tourner vers un autre pays. Ce fut alors qu’elles choisirent l’école Pikine Trois Poteaux à Saint-Louis du Sénégal. Un de leurs partenaires La Ligue de l’Enseignement avait auparavant défini les besoins pour orienter leur choix. Elles ont eu aussi le soutien de l’association des Arbres pour la Vie, de la région Grand Est, du FONJEP et du conseil départemental.

Ces aides et sources de financements divers leur ont permis de débarquer à Dakar puis de

rallier Saint Louis en bus. Des associations locales les attendaient pour travailler ensemble sur le projet et assurer la logistique. Les matériaux ont été achetés sur place, trois ouvriers du bâtiment embauchés et en deux semaines et demie leur pari était gagné.

La salle de classe de 63 m² va accueillir 80 élèves. 60 bougainvillées, 15 crotons et 8 ficus ont été plantés en bordure. Ils serviront de brise-vent et empêcheront les maraudeurs d’entrer.

Ils ont aussi visité le pays, sont allés à la plage et grâce à leurs partenaires sur place ont

rencontrés l'imam et le chef de quartier.

Ils reviennent sans leurs doutes, leurs incertitudes et leurs inquiétudes particulièrement

touchés par la chaleur de l'accueil qu'ils ont reçu, la joie de vivre et le sens du partage de

leurs hôtes. Ils sont plus à même également de relativiser les petits soucis quotidiens qu'ils rencontrent en France après avoir remarqué les problèmes de voirie que connaît le pays, rencontré de nombreux enfants sans logis ou constaté que l'équivalent d'un centre scolaire français pourrait tenir dans le bâtiment qu'ils ont construit.

Leur travail leur a donné droit aux félicitations de leur accompagnatrice, la représentante de La Ligue de l'Enseignement. Leur directeur se réjouissait également de l'exemple qu'ils donnent aux nouvelles promotions et à ceux qui n'ont pas pu partir. Un nouveau groupe de volontaires était là. Ils travaillent déjà sur leur projet 2017. Le président et la trésorière de l'association des Arbres Pour la Vie ne cachaient pas non plus leur émotion en voyant que tout leurs efforts pour collecter des fonds avait été utile : « -Je suis trésorière et en tant que trésorière je n’aime pas faire de chèque, mais là, j'en aurais signé un d'un montant double avec plaisir. »

Ils étaient 7, Guillaume, Lucas, Mélissa, Marion, Aline, Lorène, Noémie, mais 7 c’est bien

assez quand c’est Bouge ta Solidarité.

Centre de Formation Rural
Centre de Formation Rural

Centre de Formation Rural

Le directeur et l'équipe de Bouge Ta Solidiraté

Le directeur et l'équipe de Bouge Ta Solidiraté

La représentante de La Ligue de l'Enseignement

La représentante de La Ligue de l'Enseignement

Le président de l'association des Arbres Pour la Vie

Le président de l'association des Arbres Pour la Vie

Bouge ta Solidarité de retour du Sénégal
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B
Au cours d'un voyage dans le sud marocain, il nous avait été recommandé d'emporter des crayons BIC, des stylos et des crayons de couleur afin de les distribuer dans un village berbère où l'on marquait un arrêt, ce qui fut fait, vu le nombre d'enfants présents, y avait-il suffisamment de crayons, toujours est-il que dès le démarrage du car, nous avons eu droit à voir de belles langues tirées à notre endroit et surtout à des bras d'honneur en remerciement de notre générosité. Nous étions outrés. Les voyages suivants n'ont pas été suivis de distributions, ce fut terminé.
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L
J'ai l'impression que vous n'avez pas été plus heureux que Noël Jean. Mais lundi sous la yourte l'ambiance était plus chaleureuse. Les enfants ne vous ont pas tiré la langue.
N
- « Il n'a rien de particulier à part une église » : du temps de Jacques Martin, il y aurait eu aussi au moins une boulangerie. ☺<br /> - Dans une vie antérieure (1994), j'ai participé à ce type d'opération dans le cadre d'un échange annuel entre élèves du Prytanée National Militaire de La Flèche et celui de Kati (Mali). Il s'agissait de les aider en leur apportant, notamment, des manuels et affaires scolaires, des ordinateurs, des équipements sportifs et du matériel médical.<br /> Par contre, au cours de la visite d'un village dogon du côté de Mopti, la distribution de cahiers, crayons et stylos prévue pour les enfants, a dû être interrompue, tant les petits - phénomène bien connu au demeurant - se sont montrés "agressifs" entre eux, pour ne pas dire avec nous.
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