La Libération de Dompaire, une étape vers la liberté

Un documentaire de Barthélémy Vieillot

et Joël Montagu (52 minutes)

Ce film est le récit d'un des engagements les moins connus de la 2e Division Blindée, la seule bataille de chars menée et gagnée par une unité française pendant la Libération de la France, les 12 et 13 septembre 1944. Une histoire racontée à travers les souvenirs des témoins de l'événement : des combattants français, des habitants des communes concernées, mais également un vétéran allemand.

Ce documentaire a reçu le label national 70e anniversaire de la Libération de la France et de la lutte contre le nazisme (1939-1945), le soutien du DND du Ministère de la Défense, le Musée et la Fondation Leclerc, et la participation de Vosges Télévision.

Il sera diffusé par Vosges Télévision lundi 14 septembre à 20 h 35 et le mardi 15 septembre à 14h 30. Malheureusement pour eux les téléspectateurs ne pourront pas ressentir la chaleur des échanges qu'il y a eu entre le cinéaste et le public après la diffusion du film. Pour Barthélémy Vieillot toutes les personnes qu'il a rencontrées pendant le tournage, tous les témoins sont des amis dont il nous fait toucher la vie et les émotions.

Malgré cela, les lecteurs de cet article sont invités à regarder ce film ou à se procurer cette version en DVD et à partager cette information. Ayant eu la chance de le voir nous pouvons vous garantir que c'est un moment d'intense émotion avec des archives spectaculaires.

Cette nouvelle version, la troisième est un peu plus courte pour répondre aux impératifs de la télévision.

Par contre il y a davantage de documents d'archives, il y a même des films tournés du côté allemand et nous avons aussi le témoignage d'un ancien fantassin de la Wehrmacht que Mr Vieillot a retrouvé grâce à un de ses amis cinéaste canadien.

Pour lui, Dompaire est une bataille de rencontre. Le plan allemand qui est pratiquement une répétition avant la bataille des Ardennes amène à déplacer une unité blindée pour qu'elle coupe les lignes américaines. Celle-ci qui prenait ses positions pour la nuit se trouve au contact du groupe du commandant Massu cherchant à avancer le plus vite possible.

Les rapports de force ne sont pas égaux. Le Panther a un blindage de 60 mm sur lequel les obus ricochent et peut détruire un char à plus de 1000 mètres. Ils sont 50 face aux Sherman moins nombreux qui sont obligés de s'approcher à 300 mètres pour tirer.

Cette journée, du côté français, fut celle des tanks destroyers des fusiliers marins. Le RBFM* était jusque là un peu suspect aux yeux de Leclerc qui lui reprochait un ralliement tardif à la cause de la France Libre. Il lui avait retiré la fourragère rouge gagnée à Dixmunde. Il restituera cette décoration au régiment après Dompaire. Ils firent à cette occasion une terrible consommation de munitions, 150 tirs en une journée pour chaque char.

Mais ce fut avant tout une bataille inter-armes avec une coordination exemplaire.

Après les accrochages du premier soir, toute la nuit l'état-major du groupement tactique français prépara la journée du lendemain. Il se démena en particulier pour avoir un soutien aérien qu'il réussit à obtenir.

Au matin une première vague de 12 Thunderbolt intervient. Ils sont partis de leur base près de Rennes et vont revenir à 3 autres reprises. Ils attaquent au 4 ème passage à la roquette.

Au total la moitié des 45 Panther détruits le seront par l'aviation.

Mais si ces attaques aériennes ont en plus redonné confiance aux Français et démoralisé les allemands, surtout les jeunes recrues qui se battaient aux côtés de vétérans, l'artillerie a tenu, elle aussi, une grande place.

4500 obus furent tirés ( 4 habitants du village seront d'ailleurs tués)

En définitive si Dompaire fut la seule bataille de chars menée par une unité française à la Libération, ce fut aussi pour les allemands, la perte de chars la plus importante sur le front Ouest

Ils eurent 300 tués et 1000 blessés.

Du côté français, il y eut 4 chars détruits, 2 chasseurs de chars et 44 tués.

Ces chiffres montrent bien l'importance qu'a eu la coordination inter armes dans cette bataille qui est encore aujourd'hui étudiée à West Point.

*Régiment Blindé de Fusilier Marin

Le P-47 Thunderbolt

Extrait de " Les ailes de la guerre - Le P-47 Thunderbolt , l'ogre de la 2ème guerre mondiale ". Pour voir le documentaire en entier allez chez Fabinou92 .

http://www.dailymotion.com/video/xbpgxk_le-p-47-thunderbolt_tech

Le Panzer V (Panther) - création du char, production et 1er engagement

Le char panzer v ou tank panther est souvent présenté comme le meilleur char moyen de la seconde guerre mondiale. Il faut aussi les conséquences sur l'armée allemande, et en particulier son arm...

https://www.youtube.com/watch?v=q57_qC_SH6c

Le char M4 Sherman - blindé de la 2ème guerre mondiale

Le char M4 Sherman est devenu le cheval de bataille des armées alliés au cours de la seconde guerre mondiale. Alors que la guerre commençait à s'étendre, les alliés s'organisèrent pour une ...

https://www.youtube.com/watch?v=mwnVEHA6Wd0

Comments

[NOEL]

Dommage que ce documentaire ne soit pas mis en ligne.

[LES VOIVRES 88240]

Content que vous ayez pu l'avoir c'est là que l'on voit la différence entre un film et un documentaire

[NOEL]

« vous pouvez l'avoir par Internet » : ce que je viens de faire en direct. A chaud, je retiendrai
- la parfaite coordination de cette bataille inter-armées (Terre, Air, et, par extension, Mer - avec le RBFM)
- l'intervention capitale des Thunderbolt américains,
- le rôle important des artilleurs,
- le courage des fantassins,
- les récits cruels et réalistes des événements (le combattant qui s'adosse à un mirabellier et qui brûle ; cet autre qui rêve et meurt en moins de trois minutes ; ces soldats aux membres labourés et découpés par les obus et les balles ; d'autre encore décapités,
- les doutes, les prières et la peur racontés par les témoins,
- il faut l'écrire aussi, l’imbécilité évidente, comme il arrive parfois, d'un officier d'état-major,
- les 44 morte à Dompaire à qui il faut rendre hommage,
- et le bon accent vosgien de certains des témoins.
A défaut de « ressentir la chaleur des échanges qu'il y a eu entre le cinéaste et le public après la diffusion du film. », on est tout de même saisi d’émotion par ce documentaire et à même d'en apprécier la valeur historique.

[LES VOIVRES 88240]

Oui, mais si vous ne captez pas Vosges télévision, vous pouvez l'avoir par Internet, à moins que je comprenne mal ce que vous voulez dire. C'est ce que je fais moi-même et normalement leurs archives restent assez longtemps.