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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Un ruisseau et des hommes

Un ruisseau et des hommes

Dans la feuillée, écrin vert taché d'or,
Dans la feuillée incertaine et fleurie
De fleurs splendides où le baiser dort,
Vif et crevant l'exquise broderie,

Un faune effaré montre ses deux yeux
Et mord les fleurs rouges de ses dents blanches.
Brunie et sanglante ainsi qu'un vin vieux,
Sa lèvre éclate en rires sous les branches.

Et quand il a fui - tel qu'un écureuil -
Son rire tremble encore à chaque feuille,
Et l'on voit épeuré par un bouvreuil
Le Baiser d'or du Bois, qui se recueille.

Tête de Faune

Arthur Rimbaud in Poésies 1870-1871

Dans la feuillée, écrin vert taché d'or,

Dans la feuillée, écrin vert taché d'or,

Si la source d'eau ferrugineuse dont monsieur Noël buvait l'eau quand il était enfant et à qui l'ancien abbé de Les Voivres, Mr Plumerel, prêtait toutes les vertus, est à l'abandon, à quelques centaines de mètres de là, les berges du Ru Migaille débordent d’activités.

Hêtre Nomade et leur yourte, Atelier Biloba, les chalets en bois cordés, l'Abridici, les multiples animations organisées par l'Eaudici et la Maison d'ici, les maisons en palettes, l'Aquaculture d'ici...

Les projets foisonnent; des groupes de marcheurs passent sans arrêt et des troupes de lutins habillés de couleurs fluo vous croisent à toute allure sur leurs petites bicyclettes.

La circulation est d'ailleurs pour cette raison réglementée à 30 km/h et il est conseillé si vous voulez admirer le paysage de vous garer.

Il y d'ailleurs toute la place voulue pour stationner et personne ne vous dira rien si vous décider de rester là toute la journée.

Vous pouvez même venir habitez ici et rejoindre le groupe de personnes qui veulent se regrouper autour des yourtes de Pierre-Olivier, Aurélie, Fanny et Gilles.

Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Un ruisseau et des hommes
Ô nostalgie des lieux

Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point
assez aimés à l'heure passagère,
que je voudrais leur rendre de loin
le geste oublié, l'action supplémentaire !

Revenir sur mes pas, refaire doucement
- et cette fois, seul - tel voyage,
rester à la fontaine davantage,
toucher cet arbre, caresser ce banc ...

Monter à la chapelle solitaire
que tout le monde dit sans intérêt ;
pousser la grille de ce cimetière,
se taire avec lui qui tant se tait.

Car n'est-ce pas le temps où il importe
de prendre un contact subtil et pieux ?
Tel était fort, c'est que la terre est forte ;
et tel se plaint : c'est qu'on la connaît peu.

Rainer Maria Rilke
Vergers

Exit la source ferrugineuse, la féculerie et la scierie. Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère,
Exit la source ferrugineuse, la féculerie et la scierie. Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère,
Exit la source ferrugineuse, la féculerie et la scierie. Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère,
Exit la source ferrugineuse, la féculerie et la scierie. Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère,

Exit la source ferrugineuse, la féculerie et la scierie. Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point assez aimés à l'heure passagère,

Il y a donc bien eu une féculerie à cet endroit dans la maison natale de Monsieur Noël Jean.
Le récit d'Iréne Barbier le confirme. C'était son arrière grand-père qui à l'époque en 1870 la tenait . Elle fut ensuite reconvertie en scierie.

De telles activités, qui utilisaient toutes l'énergie hydraulique, étaient assez nombreuses sur la commune. Pendant longtemps les Vosges furent considérées comme une des régions les plus riches de France. Elles disposaient de la force de l'eau pour faire tourner les machines, du bois pour les forges, avant que le charbon de houille ne soit utilisé, et de l'herbe en abondance pour l'élevage. Assez paradoxalement ce sont sur ces valeurs : énergies renouvelables, bois et herbages plutôt que des cultures intensives qu'il paraît nécessaire de se diriger de nouveau.

Il ne faut cependant pas ignorer qu'en 1800, les forêts françaises avaient été dévastées par les besoins des maitres de forges. C'est en fait le charbon de terre et le pétrole qui les sauvèrent. De cette déforestation, il reste les grandes futaies de sapins du type les Blancs Fols qui ne poussent à l'état naturel qu'à des altitudes plus élevées, mais qui ont été choisies pour reboiser des parcelles en raison de leur croissance plus rapide que les feuillus.

La Forge Quenot dont le dernier avatar fut une féculerie est la plus connue. Au Chaudiron, selon les sources, chez Beaudoin exploitait une féculerie ou une scierie, ou bien il y eut les deux activités.

Ce fut ainsi au Moulin Rouge chez Emile Tachet, d'abord féculerie puis scierie et cidrerie.

Quelques centaines de mètres plus loin, en aval de la digue de l'étang Alexandre, se trouvait le moulin Cornu qui produisait de la farine.

L'avantage avec ces roues à eau est que l'énergie hydraulique utilisée en amont est de nouveau disponible après quelques mètres de dénivelés.

Au Château des Grenouilles, en bas du bois des Blanc Fols, une autre roue tournait. C'était aussi une féculerie. Elle ne possédait pas de bascule. L'unité de mesure était le resal,anciennement utilisé pour les matières sèches :

le resal de blé ou seigle mesuré ras : 1,172 hl

d’avoine mesuré.comble : 1,680 hl

d'orge : 1,642 hl

C'était un grand bac que deux hommes portaient par les anses. J'ai entendu longtemps mes parents ou grands-parents dire : il n'y en a pas un resal pour indiquer qu'il n'y avait pas grand chose.

Dans une autre vie nous essaierons de déterminer comment des mesures aussi fluctuantes pouvaient être exprimées avec autant de précision. C'est certainement ce qu'Alfred Sauvy appelle la sacralisation des chiffres. Quand vous n'êtes pas sûr de vous, donnez un chiffre précis à l'unité. Tout le monde vous croira.

Plusieurs autres personnes caressent l'idée de s'installer à leur tour dans cet endroit que ce soit pour y habiter, y travailler ou organiser des stages. Nous aurons sans aucun doute l'occasion de revenir souvent ici pour vous parler d'elles.

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N
« Il y a donc bien eu une féculerie à cet endroit dans la maison natale de Monsieur Noël Jean.»<br /> Cela reste toujours une hypothèse car, à part le récit d'Irène Barbier, peu d'éléments viennent le confirmer. Il faudrait, assurément, plus de preuves tangibles pour conforter cette supposition. <br /> J'ai du mal à me faire à l'idée que ce qui fut notre petit étang ne soit plus qu'une étendue d'herbe et de joncs. C'est pour cela que je ne l'avais pas reconnu sur les photos. Du coup, je suis dans le même état d'esprit qu'était Françoise Morel lorsqu’elle avait revu la maison de ses parents. Dommage... et de quoi soulever des regrets.
Répondre
L
Je ne sais si c'est des fuites mais il est effectivement presque vide