Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir
13 Janvier 2015
Fanny et Gilles, le jeune couple qui construisait leur yourte en partenariat avec Hêtre Nomade ont franchi le pas ou plutôt le Ru.
Ils vont s'installer sur le terrain prévu dans le cadre du projet d'habitat groupé.
Pour le moment ils n'ont pas encore défini une activité qu'ils pourront exercer.
Ils ont cependant l’intention, tout comme Candide de cultiver leur jardin.
Au départ Pierre-Olivier parlait d'une implantation qui mettrait un ou deux ans avant de se faire,
tout à l'air d'aller vite.
Çà bouillonne.et nous allons peut-être bientôt avoir, comme en Mongolie, un village de yourtes.
Par pitié essayons de trouver autre chose que les Voivrais Yourteurs.
Je proposerais bien le vieux terme de Horde d'Or. On vote.
Et ils ne sont pas les seuls amis d'Olivier à préparer leur installation sur la commune.
Un couple, originaire d'Abondance est arrivé. Il loge en ce moment dans un chalet en bois cordé.
Ils ont deux jeunes enfants et veulent construire des habitats avec une ossature bois.
Aux portes de l'Asie, au fond des bois sauvages,
Où les antiques pins plongent dans les nuages
Leurs sommets orgueilleux que pétrifie le gel;
Où trébuche le loup sous un souffle mortel ;
Où l'oiseau en plein vol, soudain dans l'atmosphère,
Le sang figé, s'arrête et choit telle une pierre ;
Où comme en des cercueils de glace se cachant,
A peine, à peine, coule une eau lente et secrète
Imperceptible au fond du fleuve éblouissant ;
Où, fait de fins cristaux brillants, un air intense
Diffuse le réel bohneur de l'existence ;
Où sous le soleil ceint comme d'un rouge anneau,
Les hommes en bonnet semblables à des cônes
Et, la barbe gelée, assis dans leurs traineaux,
Voient leur souffle sortir en de longues colonnes ;
Où, pareils aux mammouths, courent dans leurs brancards
De vigoureux chevaux et montent des toitures
Des statues de fumées, étonnant le regard ;
Où la neige descend étincelante et pure,
Et pose sur la main tantôt un papillon,
Tantôt sa fine étoile ou bien quelque fleuron ;
Où l'homme est en touloupe et la femme en pelisse ;
Aux portes de l'Asie et par le gel étreints,
Ses immenses trésors enfouis dans son sein,
Git mon pays au fond des neiges protectrices.
Nicolas Sabolotzki