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LES VOIVRES 88240

Quand le Val de Vôge a décidé qu'il ne voulait pas mourir

Les journées du patrimoine : 20-21 septembre 2014

Le moulin Gentrey
Le moulin Gentrey

LA FECULERIE DU MOULIN GENTREY A THUNIMONT-HARSAULT

Une rescapée du patrimoine industriel du 19e siècle et 20e siècle

C’est au cours d’une visite guidée (près de 2 heures) expliquant le procédé d’extraction de la fécule des pommes de terre que vous découvrirez un travail oublié qui se pratiquait pourtant dans plus de 300 féculeries dans les Vosges et une centaine en Haute-Saône.

L’Association « Les Kémottes » invite à cette découverte extraordinaire le samedi 20 et le dimanche 21 septembre à 14 h 30 et 16 h 30, à l’occasion des Journées du patrimoine.

Le dimanche, possibilité d’atelier de fabrication de fécule pour les enfants de 6 à 12 ans, à 14 h 30.

Le Moulin Gentrey est un ancien site de production de fécule de pomme de terre situé sur le ruisseaux des Cailloux, un affluent du Côney.

Cette féculerie, ouverte vers 1865, continua son activité jusqu’en 1967. Elle fut l’une des dernières en activité dans les Vosges. Une association loi 1901, « les Kémottes » se crée en 2007 pour réhabiliter l’ancien site du Moulin Gentrey, créer un centre de vie, valoriser un patrimoine naturel et traditionnel en développant des activités éducatives, touristiques et économiques, liées à la pomme de terre, dans son exploitation, sa transformation et sa valorisation. Kémottes ou Quémottes est le nom donné localement aux pommes de terre.

La première féculerie des Vosges fut construite à Fresse sur Moselle en 1833 ; en 1868, on compte 293 féculeries dans les Vosges. Le département est, en 1900, le sixième producteur de pommes de terre. L’eau acide des Vosges permet de produire une fécule blanche et brillante d’excellente qualité. La fécule dite fécule d’Epinal, nom donné à la fécule produite dans les Vosges, reçoit de nombreuses récompenses aux expositions universelles.

LE MUSEE – la salle KEMOTES

Celle-ci permet de redécouvrir la technique de fabrication de la fécule à travers les outils et les machines.

La Vôge comptait, au milieu du XIXe siècle une douzaine de féculeries sur son territoire : à Bains-les-Bains, la Chapelle-aux-Bois, Gruey-lès-Surance, Hautmougey, les Voivres et, bien sûr, à Harsault. Le musée du Moulin Gentrey a pour ambition de réunir des objets et des documents concernant toutes ces petites féculeries qui furent si importantes pour l’économie locale durant un siècle.

Féculerie de Pierre et Jeanne Baudoin
Féculerie de Pierre et Jeanne Baudoin

Cette visite se sera aussi l'occasion de revoir l'endroit où j'allais, accompagnant mon père, pour livrer les pommes de terre à la féculerie. Maintenant, je me demande ce qu'un enfant de 8 ou 10 ans pouvais bien bien faire d'utile et sans aucun doute, je ne devais pas faire beaucoup de mal aux sacs de pommes de terre qui pesaient entre 30 et 40 kg.

Mais c'était comme çà, c’était une autre époque.

La féculerie correspondait à cette époque, tout y était à une échelle humaine et si l'on ne ménageait pas votre peine et votre sueur, votre travail était reconnu et valorisé.

Pas une seule fois les autres adultes qui étaient là ne m'ont traités comme un gamin qui aurait mieux fait d'être au lit, étant donné l'heure tardive.

Les livraisons se faisaient le plus souvent en effet le soir quand toutes les pommes de terre arrachées dans la journée avaient été ensachées et chargées sur la fourragère.

De la même façon, la féculerie, actionnée pratiquement en totalité par la roue à eau, valorisait les ressources naturelles.

L'eau faisait tourner les machines, transportait les tubercules, les lavait, séparait la fécule de la pulpe et pour faire fonctionner tout, il y avait deux équipes de 4 hommes,12 heures par équipe, plus un ouvrier d(entretien qui réparait les courroies, les pièces en bois ou forgeait.

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